Bijoux & autres créations ethniques

À mon adolescence, j’allais emprunter les outils de mon père pour raccourcir, rafistoler, transformer les bijoux que j’achetais et que je recevais. Je voulais les rendre uniques, personnels, plus à mon gout. Puis j’ai commencé à en concevoir de nouveaux, avec des modèles qui me trottaient en tête. J’ai récolté, récupéré et acheté beaucoup d’apprêts. J’écumais toutes les perleries de Bruxelles. Je sollicitais mon entourage afin de recycler leur vieilles breloques. Je m’amusais à tout démonter et à faire du neuf, de l’inédit, de l’original. Redonner vie à de l’ancien, de l’abimé, du démodé j’adorais ça.

Très vite mon cœur m’a orienté vers des perles et des pendentifs aux origines lointaines, qui parlaient d’un passé indémodable, de traditions qui durent et de symbole, d’identité. Je me suis mise en chasse pour glaner toutes les pépites ethniques échouées dans les marchés, échoppes et antiquaires de la ville. J’ai commencé à faire des marchés moi-même, à voyager et à rapporter des trésors à composer.

De fil en colliers, je me suis lancée dans le commerce ambulant et sur internet. J’ai toujours eu cette activité en parallèle à mes autres projets, occupations et emplois. Avec des périodes où je m’y consacrais que très peu et d’autres où je m’y jetais corps et âme. Un fil d’Ariane, un fil de soie, tissé en moi. Une activité créative que j’adore avec un volet commercial que j’aime un peu moins. Sauf quand je faisais les fêtes médiévales… une autre façon de voyager. Ces fois-là, des voyages dans le temps… Mon attrait pour ce qui est autre, ce qui est différent était à son comble.

C’est lors d’un voyage au Vietnam, quand j’ai découvert les magnifiques broderies des costumes traditionnels revendus sur les marchés que j’ai décidé de faire une collection de sacs ethniques. Là aussi, j’aime à mélanger les ethnies, inclure des éléments de parures, métisser les origines…
Aujourd’hui encore mes mains et mon inspiration me poussent à concevoir et créer, à partir de pépites du passé et du présent, glanées dans mes réseaux d’âmes voyageuses.

Et puis, l’hiver dernier, j’ai commencé à faire des bougies en refondant la cire de vielles chandelles que je voulais recycler… Et là aussi je reçois de tous côtés, de nombreuses bougies inutilisées que je m’amuse à reconditionner. Ainsi, même sans voyager, je bricole et je crée à partir de l’ancien pour mettre un peu de lumière dans mon quotidien…

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